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L’algue comestible ouvre de nouvelles portes

L’algue pourrait-elle être la prochaine percée d’importance de l’aquaculture canadienne? Ladd Johnson n’en est pas convaincu, mais le biologiste marin croit tout de même que le Canada a le potentiel pour devenir un joueur majeur sur le marché international de plusieurs milliards de dollars de l’algue alimentaire. « Nous avons certainement ce qu’il faut », mentionne le professeur de l’Université Laval. « Mais que nous puissions ou voulions développer cette industrie est une autre histoire. »

Pour évaluer ce potentiel, Ladd a contribué à élaborer un nouveau centre d’étude au Québec près de Percé dans la péninsule de Gaspé. Situé à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec – une composante du Cégep de la Gaspésie et des Îles dédiée à la pêche et à l’aquaculture – le centre mesurera la valeur nutritive de l’algue dans le golfe du Saint-Laurent. Il prendra également en considération les défis de récolte et les possibilités commerciales.

Selon Ladd, 14 millions de tonnes métriques d’algues sont récoltées annuellement dans le monde, ce qui représente 46 % de toute l’aquaculture marine de la planète. Les pays asiatiques, notamment la Chine, la Corée et le Japon, sont responsables de 90 % de leur production et de leur consommation. « Ils cultivent les algues à la façon des moules dans des baies peu profondes et des fermes côtières le long des littoraux fortement peuplés, explique Ladd. Les cultures d’algues se trouvent littéralement mur à mur avec plusieurs régions côtières, bondées de bouées et de lignes. »

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Des six espèces les plus populaires d’algues comestibles, Ladd indique que les ventes annuelles de Nori – une variété haut de gamme mince, rouge, qui est séchée et vendue en feuilles pour faire des sushis et des boules de riz, ainsi que comme assaisonnement, garniture et condiment – atteignent les deux milliards de dollars américains. Les ventes de Kombu – un varech brun utilisé depuis un millénaire pour faire du thé et pour ajouter de la saveur aux potages et bouillons – rapportent trois fois ce montant. « La situation est bien différente au Canada, ajoute Ladd. L’algue n’est même pas encore dans la mire de Statistique Canada comme produit alimentaire. »

Cela pourra bientôt changer, croit-il, comme les populations asiatiques et la diversité alimentaire continuent à croître à travers l’Amérique du Nord. « L’algue devient plus populaire ici, fait remarquer Ladd. Vous pouvez vous en procurer dans la plupart des épiceries maintenant et plusieurs compagnies américaines d’aliments l’utilisent pour ajouter de la saveur aux potages et dans des mets à base de riz. »


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